VERVIERS - Vendredi matin, deux jeunes ont tiré pour s’amuser sur une des vaches d’Arthur Gotta, un agriculteur verviétois. Mais le pire a été évité.Arthur Gotta n’en revient toujours pas. Alors que cet agriculteur était en train de traire ses vaches, avec son frère, son épouse et son fils dans l’une de ses prairies, du côté du Jonckeu, une de ses 160 bêtes a été abattue !
« Il était environ sept heures du matin et, pour une fois, ma femme était là aussi, avec le quad, pour rassembler les vaches », explique-t-il. « Nous avions pris trois remorques et j‘étais près de celle qui faisait le plus de bruit. Mais ça n’a pas empêché que j’entende un premier coup de feu. Je ne me suis pas effrayé. Puis j’ai entendu un deuxième, tout près. »
Le fils de l’agriculteur s’en va alors voir près de la clôture. « Puis j’entends un troisième, un quatrième, un cinquième,… et je vois une vache qui s’effondre », raconte Arthur Gotta.
Le sang de ce dernier ne fait qu’un tour. Il monte sur le quad et rejoint la route, afin de trouver le ou les auteur(s) des faits. Mais il ne croise qu’une voisine, « qui dit n‘avoir rien vu. »
Entre-temps, la police de la zone Vesdre est appelée et arrive sur place. L’agriculteur, de son côté, continue les recherches, et tombe finalement sur un autre voisin « qui explique qu’il a entendu du bruit jusqu’à cinq heures du matin dans la maison inhabitée, à côté de chez lui », témoigne-t-il.
Arthur Gotta interpelle alors deux jeunes qui se trouvaient dans le coin. « Ils m‘ont dit qu’ils avaient vu monter des jeunes, mais je sais que c‘est impossible. Je ne les ai pas crus et ils ont fini par avouer les faits, une fois que la police est arrivée près de nous », indique l’agriculteur qui a perdu une de ses vaches, mais bien conscient que la situation aurait pu être bien plus dramatique encore.
« Ils ont tiré à une vingtaine de mètres. Pour le même prix, ils pouvaient tout aussi bien atteindre ma femme, qui se trouvait à quelques mètres seulement de la vache abattue. Le papa d’un des auteurs souhaite me rencontrer, pour me présenter ses excuses et indemniser la perte de Marguerite, la vache de mon fils. Celle-ci était une jeune bête en pleine lactation. Cette perte se chiffre à plusieurs milliers d’euros », conclut l’agriculteur verviétois.
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